Les archives
L’Association Paroles propose une initiation au conte sur 4 ateliers avec les conteuses Caroline Cortès et Vi Indigaïa.
Corps, voix, explorations sensorielles des récits.
Travail sur des contes traditionnels.
De 13h30 à 17h
Les 18 mars, 15 avril, 27 mai et 17 juin
Phaunics: Maya Hirsch (NE), Caroline Cortès (NE), Pierre Villars (NE), Vi Indigaïa (NE) & Co: Geneviève Boillat (JU), David Telese (VD), Barabara Sauser (VD), Philippe Campiche (GE)
Huit arpenteurs de l’étrange déboulent à la lune pleine pour partager leurs histoires de revenants ambivalents, de zombies amoureux, de mystères siciliens, de malice et de frissons entre créatures à la lisière des mondes. Huit paroles pour un voyage qui crisse, hérisse et fascine en territoires beaux et bizarres.
Spectacles offerts à la population par l’Association de la Collégiale dans le cadre de la « Saison estivale », rendez-vous à 20h45 à la billetterie de la Fnaac-Saison estivale, dans la cour du château.
Toutes les histoires ont un milieu et une fin, les vies aussi. Voici des destinées hors normes, à l’image de cette Martinique ignorée des livres d’histoire. Conte, réalité, spiritualité, sorcellerie forment le paysage. Les chapitres se succèdent, s’entremêlent dans une spirale fantastique, invitant conteur et spectateurs au cœur de l’impossible. Franck Sylvestre interprète ici son adaptation du roman “Chroniques des sept misères” de Patrick Chamoiseau.
Découvrez ici un extrait du spectacle, ainsi qu’un court entretien avec l’Association Paroles, alors qu’aurait dû avoir lieu le spectacle en mars dernier.
Extrait vidéo sur Vimeo: https://vimeo.com/526682190
Spectacle : « LE FOSSOYEUR » le 2 mars 2022 à 20h00
Atelier d’écriture slam le 23 mars 2022 à 15h30
« Heureux, malgré tout » est un spectacle de récits tissés en une seule longue narration. Il raconte l’histoire d’un homme heureux pris dans un régime absolu, qui va trouver le moyen d’échapper à la tristesse et à la peur ambiante.
Une dictature imaginaire…inspirée d’un pays réel Le décor où se déroule l’histoire s’inspire de la Roumanie, où la conteuse a vécu pendant un an, en 1992. Mais le pays n’est pas cité en tant que tel. Le récit se développe dans un pays de l’Est imaginaire. La fresque créée dans le spectacle est nourrie de souvenirs, de collectages, de témoignages, ainsi que de l’atmosphère qui régnait dans un pays de l’Est juste avant la chute du mur.
Dans le récit vit tout un monde fourmillant, et vont se croiser le tyran, ses aides et ses ministres, le petit peuple, les habitants du bloc 4, une tsigane, un résistant, un débrouillard, un résigné… Des hommes aux yeux torves, des hommes aux yeux fuyants, comme des hommes aux yeux droits. Mais une figure domine : celle d’un homme différent, un homme aux yeux pétillants : le héros de ce spectacle est inspiré par un homme bien réel, Cornel, rencontré en Roumanie il y a vingt ans. Cornel était petit, le crâne dégarni, myope avec de petits verres ronds. Il avait aussi un grand rire, et une propension aux colères rapides et surprenantes. Rentré en Roumanie au moment de la succession de Ceausescu à la place suprême, il commence par développer des systèmes D pour échapper à la dictature intime.
Ce spectacle lui rend hommage, comme à tous ceux qui savent comment danser sur un incendie, revenir de l’enfer avec une paille dans les cheveux, être devant des barbelés et ne voir que l’horizon. Dans ces conditions extrêmes, nos natures se révèlent, nos choix nous définissent. Avec cet homme libre, on découvre une vertu plus étonnante que le courage : l’humour fou.
Spectacle : le 2 mars 2022 à 20h00
Atelier d’écriture slam le 23 mars 2022 à 15h30
On tremble pour ce pauvre Michael Kohlhaas, éleveur de chevaux sans problème, qui menait une vie paisible jusqu’au jour où il est victime de l’abus de pouvoir d’un noble. Plus il cherche à obtenir réparation, plus il se fait rejeter par les représentants de l’État, perdant progressivement tout ce qui faisait son bonheur. Abandonné par la justice, il ne trouve plus d’autre moyen que la violence pour compenser le préjudice. C’est l’histoire d’une injustice flagrante, de la révolte d’un homme, de la révolte d’un peuple.
C’est une histoire universelle. Comme les contes. Un conte pour enfants devenus adultes, ayant besoin d’entendre ce qui se passe en l’être humain, dans des situations à la fois extrêmes et si proches d’eux. C’est aussi un mythe, qui joue avec le souvenir d’un théâtre antique dans lequel se mélange récit et personnages, poésie et dialogue. Kohlhaas en a la naïveté et la force. C’est en cela un théâtre populaire proche du théâtre de tréteaux, qui demande à l’acteur le courage de parler, les yeux dans les yeux, avec ceux réunis autour de lui. Tel un conteur, l’acteur entraîne le public au cœur de la fable.
Monologue à plusieurs personnages et un narrateur le texte de Baliani et Rostagno questionne avec poésie les mécanismes qui nous entrainent de la naissance de la souffrance vers la violence aveugle.
Mise en scène : JULIEN KOSELLEK, interprétation : VIKTORIA KOZLOVA, création sonore: CÉDRIC SOUBIRON
Texte de Marco Baliani et Remo Rostagno
D’après Michael Kohlhaas de Heinrich von Kleist