ARTISTES JOBELINS 2023

ARTISTES


JEANNE FERRON

« Dans la maison du spectacle depuis un bout de temps », Jeanne Ferron entretien avec le public une relation toujours neuve et vivante. Enfants, adultes et auteur·es lui apprennent à raconter.

Jeanne Ferron se forme au conservatoire de Tours auprès d’André Cellier, tout en suivant des études de philosophie et de lettres. Elle fait aussi du théâtre et du cinéma. En tant qu’auteure et interprète, elle a créé différents spectacles à partir de contes traditionnels : Du rififi dans les labours, Histoires d’en rire, Quand passent les limaces, Les petites folies de Jeanne, Les contes de la fille du boucher, Les contes de ma mère Laie, Le mouton à réaction, Sur le feu… Elle a également réalisé des adaptations de nouvelles d’Edgar Poe : L’ange du bizarre et Le chat noir, des tragédies shakespeariennes : L’histoire de Macbeth, roi d’Ecosse, L’histoire de Juliette et de son Roméo, et Le roi Lear, drame joyeux. Jeanne Ferron contribue à faire rayonner l’art du conte,  avec son style inimitable et déjanté, mêlant le quotidien au fantastique.


GENEVIÈVE BOILLAT & CHRISTINE MÉTRAILLER

C’est à l’école quelque part dans le Jura que Geneviève Boillat a commencé à raconter des histoires… comme enseignante. En 1998, elle fonde avec quatre autres femmes le festival de conte “Arome Rouge”, qui a lieu aux Emisbois (JU) tous les deux ans. Elle aime: les boîtes de couleurs rangées en dégradé et l’accordéon tsigane, et elle aime pas: changer les draps de lit et les biscuits à la noix de coco. Et pour les histoires, elle aime “les contes qui donnent envie de rire, étonnent ou effrayent parfois”, et savoure “particulièrement les histoires qui semblent obscures et qui, un jour peut-être, s’illumineront”. Geneviève a un talent tout particulier pour dénicher et revêtir des contes traditionnels délicieusement surprenants.

Christine Métrailler découvre le conte en 1998 dans les petites annonces. Cet heureux hasard la lance sur une nouvelle voie qui glisse de son métier de photographe de reportage. A travers l’écriture et l’oralité, elle continue à observer le monde et à en faire des images, en se nourrissant des faits divers et de la poésie du quotidien. Elle “puise sa matière première dans la vie et la nourrit du merveilleux et du fantastique présents dans les contes”. Christine s’est formée auprès de Colette Migné, Didier Kowarski, Jihad Darwiche, Agnès Chavanon, Laurette Andersen, et Marie France Marbach. Elle enrichit sa pratique de conteuse d’une formation de clown auprès de Camille Bierens de Hall puis Véronique Clerc, et d’ateliers d’écriture, avec Laurette Andersen, Anne Dériaz et Jérôme Meizoz. Sa parole “mêle le conte et le récit contemporain, au service de l’histoire”.

http://www.aromerouge.ch/index.html


SŒUR CASTA ET SŒUR SARDINE

Aline Fernande, dites Aline « la sardine »

Aline Fernande, dite “La Sardine”, se présente comme boule à facette: artiste protéiforme, conteuse et performeuse, sa parole est un engagement actuel nourrit de récits traditionnels et contemporains. Elle fait le choix de “créer uniquement à l’oral, de faire confiance à la mémoire du corps et à la richesse du travail vocal pour élaborer un récit”. Elle se forme à l’oralité depuis des années auprès d’artistes telles que Myriam Pellicane, Milady Renoir, Jeanne Ferron, Evelyne Girardon, Nadine Walsh, Mireille Antoine, Morena Brindisi, Claudine Charles, Savina Lejuge, Anne-Laure Pigache, Shelley Hirsch… A Bruxelles, Aline est co directrice artistique des Dimanches du Conte, qui débusquent et proposent des paroles singulières.

Soeur Casta

Casta est la soeur élue musicienne de ma Soeur, mon Amour. Son travail minutieux et de grande écoute de la parole et la voix, c’est une vibration qui s’opère durant toute l’histoire. Le travail de réarrangement et d’adaptation sur certains morceaux étaient nécessaires à l’énergie et la qualité de la création. C’est un jeu subtile qui ose croiser musique tonale des années 80 avec de la musique modale du Xe siècle. Un jeu de guitariste à l’épreuve de tout : distorsions abyssales, rock’n’roll, balade, pop, indie mélancolique.
Percussionniste électro pour mieux nous enchanter et célébrer le rituel dans toute sa splendeur. Au clavier et au chant, c’est la voix d’un ange qui se pose sur ce couvent d’une autre ère à venir.


CLAIRE PARMA

Conteuse originaire des Suds de la France, elle roule dans son accent encore quelques cailloux chantants. Et c’est peut-être en mémoire de ces musiques-là, qu’elle explore, depuis quelques années, la parole comme un instrument. Biochimiste de première formation première, Claire Parma a rencontré le conte une nuit, sous un arbre et décidé de suivre ses chemins sinueux, imprévisibles et toujours à inventer. Formée auprès d’artistes des arts de la parole et de la musique, elle travaille le conte traditionnel, mais aussi des textes d’auteurs et écrit ses propres histoires. Elle tourne notamment le spectacle adulte “Etty Hillesum, une voix dans la tourmente” sur la vie d’une femme juive. Elle gère aujourd’hui la compagnie “Les voix du conte” et porte ses récits auprès de publics très jeunes, comme très âgés, dans et hors des sentiers battus.


THIERNO DIALLO ET NICOLAS POISSON

THIERNO DIALLO

Thierno DIALLO est né au Sénégal.  Lauréat du Grand Prix des Conteurs 2006 à Chevilly-Larue, il a fait partie pendant trois ans de l’équipe du Labo à La Maison du Conte de Chevilly-Larue. Il y a travaillé avec Abbi Patrix, Pépito Matéo, Praline Gay-Para, Didier Kowarski, Michel indenoch… 

Il crée en 2008 Les femmes du Waalo, coproduit par le festival du conte de Limoges, avec le soutien de la Maison du conte; puis Koumba avec le harpiste Florian Genilleau. En 2011 il adapte et met en scène La randonnée de Samba Diouf, ou le parcours d’un jeune berger enrôlé de force parmi les tirailleurs sénégalais de 14-18, avec la flûtiste contrebassiste Lisa Raphel. Son prochain spectacle Kalika le plumeur de lune, d’après un conte de G. de Cagliari, explorera le handicap physique.

Thierno Diallo est membre fondateur de l’association Amoon na fi, qui a pour objectif de maintenir et diffuser la tradition orale en France comme au Sénégal. Depuis 2008, il organise un festival du conte à Dakar et à Hann, banlieue de Dakar. En 2014, il crée la compagnie Diak’art lo qui regroupe les artistes, musiciens, techniciens présents sur ses créations. Ce nom est un jeu de mot provenant de «Jaakaarlo» qui signifie «faire face» en wolof. Il inscrit sa pratique de conteur dans la vie, car il a la conviction que le conte crée des liens entre les gens.

Nicolas Poisson

Compositeur et multi-instrumentiste établi à Lyon, membre fondateur des  groupes NED, THE RUBIKS, TOTALE ECLIPSE et SATHÖNAY, Nicolas Poisson écrit aussi de la musique pour le cinéma et le théâtre dans des styles aussi contemporains que bruitistes, aussi rock qu’électroacoustiques, aussi minimalistes qu’orchestraux. Sa musique transcende les genres et se construit comme un voyage organique et cinématique à la fois fragile et épique. Il commence le violon à six ans dans une école de musique, le délaisse à 14 pour la guitare électrique qu’il apprend en autodidacte, et monte sur scène dès 18 ans. Puis, il se perfectionne en musiques actuelles à l’École nationale de musique de Villeurbanne, dans la classe de Gilles Laval. Nicolas Poisson se produit très fréquemment sur scène à  travers l’Europe et l’Amérique du Nord. Sa musique est éditée sous les étiquettes S.K Records, African Tape, Réjuvénation, Carton Records et  Zamzam Records.


CHRISTINE HORMAN, MARIE THYS et EVELYN DE VUYST

CHRISTINE HORMAN

Christine Horman est conteuse, penseuse de l’intime, auteure, et « consultante » dramaturgique. Elle a étudié la philosophie, étudie la pensée de Jung, écrit, lit et raconte.

MARIE THYS

Marie Thys, est une conteuse alliant poésie brute et humour. Sa parole, à la frontière entre musique et mots, se joue de toutes les sonorités.

EVELYN DE VUYST

Evelyne Devuyst, est conteuse et interprète, amoureuse des mots et des signes. Elle fait danser les images par le mouvement chorégraphié de ses mains.


CIE CONTACORDES

CLAIRE HEUWEKEMEIJER

Nourrie aux contes depuis sa plus tendre enfance, Claire Heuwekemeijer raconte comme on cuisine : avec gourmandise, générosité, soin et fantaisie. Elle aime les contes pour leur mystère et leur simplicité, leur richesse, leur liberté inaliénable, leur poésie, leur universalité, leur force et leur légèreté.

Éducatrice par sa première formation, elle décide en 2001 de ne plus faire que ce qu’elle préfère, et se forme alors, entre autres auprès d’Alix Noble, Lorette Andersen, Hassane Kouyaté, Michel Hindenoch et Didier Kowarsky, ainsi qu’aux Ateliers de l’Art Cru à Bordeaux.

Fascinée par l’immense diversité des humains sur la Terre, elle anime, conte et explore chaque semaine en milieu psychiatrique.

Portée par la musique, elle crée les textes de ses spectacles, et parfois aussi ceux des autres, en lien étroit avec des œuvres créées ou en devenir. Elle a ainsi fondé avec divers musiciens la Compagnie ContaCordes, et collabore régulièrement avec divers compositeurs, musiciens, chorales, pour l’écriture de contes musicaux, de livrets, la création de « fils rouges », accordant mots et musiques.

JULIE SICRE

Harpiste

Très jeune, elle entre à la Haute Ecole de Musique de Lausanne où elle obtient son diplôme de concert en 2004 dans la classe de Chantal Mathieu. Elle bénéficie aussi de l’enseignement de professeurs tels que Ghislaine Petit-Volta, Frédérique Cambreling et Rolf Lislevand, rencontres marquantes qui contribueront largement à son épanouissement musical.

Julie Sicre se produit aussi bien en soliste qu’en musique de chambre en Suisse et à l’étranger dans un répertoire de musique française qu’elle affectionne particulièrement. Depuis 2011, entourée de Béatrice Jaermann (flûte traversière) et de Hans Egidi (alto), elle fonde le trio Acanthe qui s’inspire des œuvres du XXème siècle, époque propice au répertoire original à cette formation. Intéressée à toute forme d’art, Julie Sicre participe à des créations liant la musique, le théâtre et la danse, notamment depuis 2006 avec la compagnie ContaCordes.

https://www.contacordes.ch/compagnie


CHRISTINE HORMAN ET VI INDIGAÏA

Pour elle, les arts du récit sont le squelette, la chair et le palpitant de notre humanité. Un espace de liberté où elle allie cet art à celui de la danse, car le corps a sa propre parole. Le chant et une prosodie rythmée font partie intégrante de son expression scénique. Son répertoire est tissé de créations avec une touche surréaliste mêlées à des contes traditionnels de partout. Rire des origines, de la nature ou d’une humanité à vif.

Pour Vi, le conte professionnel est aussi un espace de partage à travers l’organisation d’événements et d’ateliers pour enfants ou adultes de tout poil. C’est également un espace de recherche avec divers collectifs d’artistes pluridisciplinaires de Suisse et d’ailleurs.

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